L'Oeil d'Egal Sport

17/02/2023

 

 

Une si grande championne !

 

 

 

 

Célia Poncelin a publié son premier roman, "Une si grande championne", aux Éditions du Volcan le 15 septembre 2022

(https://www.editionsduvolcan.com/catalogue/UNE-SI-GRANDE-CHAMPIONNE-Le-roman-biographique-dune-pionniere-du-ski-de-fond-p489681010)

 

Il raconte l'histoire de sa mère, Marie-Christine Subot, une femme que rien ne prédestinait à devenir 19 fois Championne de ski de fond. Dans les années 1970, sa carrière a bouleversé le monde conservateur d'un sport réservé à une élite masculine, où certaines courses étaient interdites aux femmes. À travers ce roman, on découvre une sportive d'exception, qui a fait avancer la cause de l'égalité des sexes.

 

Quelques points clés :

- Jumelle, comme sa sœur étudiante à l’École normale de Grenoble, elle aurait dû être professeure de mathématiques…

- Partie en stage avec sa promotion, elle est repérée par un entraineur de la Fédération Française de Ski (FFS) qui impressionné par sa performance lors d’une course amicale, décide de l’entraîner sur son temps libre.

- 1975, elle remporte le 1e championnat de France ; mais la FFS ne l’intègre pas en l’équipe nationale car elle ne fait pas partie du sérail (pas inscrite dans un club alpin et citadine). Reçue au concours de l’EN elle est nommée professeur de mathématiques au collège Saint Laurent du Pont, elle démissionne quelques mois plus tard.

- 1976, seconde victoire au championnat de France, la FFS décide de l’intégrer dans l’équipe nationale.

-1977, elle intègre la 1ere délégation féminine française aux championnats du monde, alors que les russes et les finlandaises y participent déjà depuis plusieurs années.

- 1978, championnat du monde de Lahti (Finlande) elle termine 28e mais 1e française, elle est de nouveau championne de France aux 5, 10 et 20 km - elle réussit le professorat de sport

- 1980, aucune française ne fera partie de la délégation aux JO de Lake Placid (USA). Elle dénonce les faits auprès d’un journaliste de l’Équipe - elle rend sa médaille de l’ordre du mérite acquise après sa performance aux derniers championnats du monde.

- 1980, la Vasalopett (course de 90 km en Suède) s’ouvre aux femmes. Elle arrive 2e de cette catégorie, tout comme en 83 et 85, mais aucun classement de sexe, donc de remise de trophée ne sont prévus pour les féminines.

- 1981, 1ere de la Trans jurassienne (75 km) ; elle termine le marathon de New York (46e femme) en 3 heures - elle remporte l’or féminin de la course de la Patrouille des Glacier.

- 1982, placée sur la 2e ligne de départ au championnat du monde d’Oslo (son classement devant la placer sur la 1e ligne) elle finit 4e mais aurait terminé 3e si le classement avait été respecté - réclamation est faite jusqu’aux plus hautes instances de la Fédération Internationale, fait dénoncé dans la presse (Une de l’équipe titre « championnat volé »). Marie se voit finalement médaillée de bronze, mais on ne put récupérer la médaille, la russe s’étant volatilisée. François Mitterrand lui décernera l’ordre national du mérite.